
Vérificateur de conformité réglementaire crypto
Vérification des conditions de licence
Vérifiez si votre entité répond aux exigences de licence pour les services de cryptomonnaies en Jordanie selon la loi n°14 de 2025
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Jusqu’en 2023, la Jordan crypto réglementation était synonyme d’interdiction stricte : les banques jordaniennes ne pouvaient pas toucher aux cryptomonnaies. En septembre 2025, la loi n°14 a complètement renversé la donne, ouvrant la porte à une activité encadrée et à de nouvelles opportunités pour le secteur fintech. Cet article décortique le passage du bannissement à la régulation, les acteurs clés, les exigences de licence, les sanctions et les perspectives régionales.
Historique de l’interdiction bancaire (2014‑2023)
Banque Centrale de Jordanie (CBJ) est l’autorité monétaire qui, depuis 2014, a émis des avis d’interdiction contre toute relation bancaire avec les actifs virtuels. Les raisons invoquées étaient la volatilité, les risques de fraude et le blanchiment d’argent. Malgré le veto officiel, les transactions peer‑to‑peer persistaient dans l’ombre, souvent via les réseaux sociaux ou les plateformes de messagerie.
Durant cette période, aucune licence de Fournisseur de services d’actifs virtuels (VASP) n’a été délivrée, et les banques riskaient des sanctions administratives si elles étaient prises en flagrant délit de coopération avec des crypto‑échanges.
La loi n°14 de 2025: un tournant décisif
Adoptée le 14 septembre 2025, la Loi n°14 de 2025 - Réglementation des Transactions d’Actifs Virtuels remplace la prohibition pure et simple par un cadre réglementaire complet. Le texte autorise explicitement les banques à échanger des cryptomonnaies contre du dinar jordanien, à offrir des services de garde et à fournir des conseils d’investissement, à condition d’obtenir l’approbation préalable de la CBJ (Article11).
Cette loi a été portée par un comité ministériel dirigé par le Ministre de l’Économie Numérique et de l’Entrepreneuriat Sami Smeirat, qui a coordonné les travaux entre la CBJ, la Commission des Valeurs Mobilières de Jordanie (JSC) responsable de la supervision des investissements en actifs virtuels et l’Unité de Lutte contre le Blanchiment d’Argent (AML) chargée de la conformité AML/CFT. Le Vice‑gouverneur Ziad Ghanma a joué un rôle de premier plan lors de la validation sénatoriale.

Rôles des autorités de régulation
- Banque Centrale de Jordanie (CBJ): délivre les autorisations bancaires, surveille la stabilité monétaire et impose les exigences de capital.
- Commission des Valeurs Mobilières (JSC): régule les activités d’investissement, approuve les prospectus pour les tokens considérés comme titres.
- Unité AML: contrôle les procédures KYC, le reporting des transactions suspectes et les audits de conformité.
- Comité ministériel: assure la cohérence des politiques entre les différents organes et propose les ajustements législatifs.
Conditions de licence pour les banques et les VASP
Pour opérer, les entités doivent respecter une série de critères:
- Obtenir une autorisation préalable de la CBJ (pour les banques) ou du JSC (pour les VASP).
- Mettre en place des procédures KYC couvrant l’identification complète du client.
- Effectuer une due diligence renforcée pour les transactions supérieures à 50000USD ou jugées à haut risque.
- Soumettre des rapports mensuels d’activités à l’unité AML, incluant les transferts transfrontaliers.
- Maintenir un capital minimum de 5 millions de Dinars jordaniens pour les VASP, 10 millions pour les banques participants.
- Passer des audits externes annuels certifiés par une société d’audit reconnue.
Les banques ne sont pas autorisées à offrir des services de transfert direct de cryptomonnaies entre utilisateurs privés: cette restriction vise à éviter la création d’un système parallèle détaché du dinar.
Sanctions et responsabilité pénale
L’Article15 prévoit des peines sévères: au moins un an d’emprisonnement, des amendes de 50000 à 100000 Dinars, la fermeture du site ou de l’établissement, et la confiscation du matériel utilisé. La loi a clairement redéfini le cadre juridique: ce qui était auparavant une pratique informelle devient désormais un délit passible de lourdes conséquences.
Une zone d’ombre subsiste quant à la responsabilité des personnes physiques qui utilisent des services non autorisés: la jurisprudence devra encore préciser ce point.

Comparaison avant / après la loi n°14
Aspect | Avant 2025 (interdiction) | Après la loi n°14 (2025) |
---|---|---|
Statut bancaire | Interdiction totale de toute transaction liée aux crypto‑actifs. | Autorisation conditionnelle - échange fiat/crypto et garde sous licence CBJ. |
Licences VASP | Aucune licence délivrée. | Licence obligatoire, exigences KYC/AML strictes. |
Supervision | Absence de cadre dédié. | CBJ, JSC, Unité AML et comité ministériel. |
Sanctions pénales | Avertissements administratifs. | Peines d’emprisonnement, amendes, fermeture d’établissements. |
Conformité internationale | Liste grise FATF jusqu’en 2023. | Statut "Compliant" - respect de 32/40 recommandations FATF. |
Impacts régionaux et perspectives d’avenir
La Jordanie se distingue parmi ses voisins: le Koweït maintient une interdiction stricte, l’Égypte et l’Irak suivent le même modèle, tandis que les Émirats arabes unis (UAE) ont déjà mis en place un cadre fédéral très avancé avec plus de 500000 traders quotidiens.
Grâce à son cadre robuste, la Jordanie vise à devenir un hub de conformité pour les services crypto du Levant. Le FATF a reconnu les progrès de la Jordanie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui devrait faciliter les partenariats avec les banques internationales et attirer les investisseurs fintech.
Le «sandbox» fintech, actif depuis 2018, continuera à tester les innovations blockchain, notamment les solutions de paiement transfrontalier et les stablecoins adossés au dinar. Les défis restent: intégrer les systèmes décentralisés aux infrastructures bancaires classiques et garder le cap face à la concurrence des hubs régionaux plus matures.
FAQ
Quelles activités cryptographiques les banques jordaniennes peuvent‑elles exercer maintenant?
Réponse
Elles peuvent échanger des crypto‑actifs contre du dinar, proposer des services de garde et offrir des conseils d’investissement, mais seulement après obtention d’une autorisation de la CBJ et sous réserve de respecter les exigences de capital et de conformité.
Quel est le processus de licence pour un VASP en Jordanie ?
Le candidat doit déposer un dossier complet auprès du JSC, incluant un plan de conformité KYC/AML, une preuve de capital de 5 millions de Dinars, et accepter des audits annuels. L’approbation finale repose sur l’évaluation du risque et la capacité opérationnelle.
Quelles sanctions encourt‑on en cas de non‑respect de la loi n°14 ?
Au minimum un an d’emprisonnement, une amende de 50000 à 100000 Dinars, la fermeture de l’établissement concerné et la confiscation du matériel utilisé pour l’infraction.
La Jordanie est‑elle toujours sur la liste grise du FATF ?
Non. Depuis octobre2023, la Jordanie a obtenu le statut "Compliant", grâce à un plan d’action complet contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Quel impact la loi n°14 a‑t‑elle sur les utilisateurs privés de cryptomonnaies ?
Les particuliers peuvent désormais recourir à des services licencés: portefeuilles custodiaux, échanges agréés et conseils d’investissement. Toutefois, l’utilisation de plateformes non autorisées expose à des risques juridiques et à des sanctions potentielles.
En définitive, la Jordanie a transformé une interdiction radicale en un cadre réglementaire équilibré, offrant aux banques et aux entreprises fintech un environnement sécurisé tout en restant alignée sur les standards internationaux. Le pays se positionne désormais comme un acteur crédible du secteur crypto au Moyen‑Orient, prêt à attirer innovations et capitaux, à condition de respecter les nouvelles exigences de conformité.
22 Commentaires
Wow, la Jordanie passe d’une interdiction totale à un cadre réglementaire complet en deux ans ! C’est impressionnant, mais quels sont les vrais obstacles pour les banques qui veulent se lancer maintenant ? J’aimerais bien voir les premiers retours d’expérience.
Je sens qu’il y a un coup de maître derrière cette loi ; les grands fonds internationaux poussent la Jordanie à devenir leur porte‑drapeau pour contourner les sanctions. Rien n’est gratuit, il faut se demander qui tire réellement les ficelles.
Ces soi‑disant réformes sont juste un écran pour permettre aux puissances étrangères d’infiltrer leurs crypto‑actifs dans la région. La Jordanie sacrifie sa souveraineté financière sur l’autel du profit occidental.
Il est toutefois prématuré de proclamer que cette législation placera la Jordanie au premier plan du fintech régional. De nombreuses incertitudes subsistent quant à l’application pratique du cadre KYC/AML.
OMG la Jordanie va exploser ! Les banques vont enfin pouvoir jouer avec les crypto, mais attention aux rebondissements à venir : la pression réglementaire pourrait devenir un vrai bras de fer.
Si vous envisagez d’obtenir la licence, commencez par renforcer votre capital et documentez chaque étape KYC. Les auditeurs seront très vigilants, alors préparez dès maintenant les rapports mensuels requis.
Franchement, qui a cru qu’on pouvait se permettre de ne pas préparer le sandbox ? C’est du grand n'importe quoi ! Sans une vraie phase de test, on court droit dans le mur.
La loi n°14 marque un tournant décisif pour le paysage financier jordanien. D’abord, le capital minimum de 5 M JD pour les VASP et de 10 M JD pour les banques crée une barrière d’entrée élevée, ce qui filtre les acteurs sérieux des opportunistes. Ensuite, l’obligation d’obtenir une autorisation préalable de la CBJ garantit que chaque institution opérant dans le domaine crypto possède les garanties nécessaires en matière de solvabilité et de conformité. La mise en place de procédures KYC strictes, combinée à une due‑diligence renforcée pour les transactions supérieures à 50 000 USD, renforce la lutte contre le blanchiment d’argent. Le reporting mensuel obligatoire à l’unité AML assure une visibilité continue sur les flux suspects, alors même que les transactions transfrontalières se multiplient. Les audits externes annuels, certifiés par des cabinets reconnus, introduisent une couche supplémentaire de transparence, indispensable pour rassurer les investisseurs internationaux. En outre, la loi interdit le transfert direct de crypto entre particuliers via les banques, préservant ainsi le rôle du dinar dans l’économie nationale. Les sanctions prévues – prison d’un an, amendes de 50 000 à 100 000 JD, et confiscation du matériel – sont dissuasives et montrent la volonté du législateur d’appliquer le cadre de façon rigoureuse. Cette approche équilibrée place la Jordanie parmi les pays du Golfe qui ont adopté des régulations conformes aux standards du FATF, ouvrant la porte à des partenariats avec des banques étrangères. Enfin, le sandbox fintech, en place depuis 2018, sert de laboratoire pour tester des solutions innovantes comme les stablecoins adossés au dinar, ce qui pourrait renforcer la souveraineté monétaire à long terme. En résumé, le cadre réglementaire est complet, mais son succès dépendra de la capacité des institutions à mettre en œuvre ces exigences sans ralentir l’innovation.
Ce texte montre bien que la Jordanie cherche à trouver un équilibre entre attractivité économique et protection du système financier. Il reste à voir comment les acteurs locaux percevront les exigences de capital et de conformité.
Allez, on y croit !
Les banques qui ne respectent pas ces nouvelles exigences risquent rapidement d’être exclues du marché, alors mieux vaut s’y mettre dès maintenant.
cett loi est birrreament bien structurée mais le niveau de capital requis peut être un peu raaide pour les plus petits acteurs.
J’avoue, c’est du grand show ! Mais si les banques ne suivent pas les règles, on verra une vraie tempête.
On ne peut pas ignorer le fait que les institutions financières internationales utilisent la Jordanie comme terrain d’essai pour contourner les restrictions imposées par les grandes économies. Les clauses de KYC et AML sont présentées comme des garde‑fous, mais en réalité, elles servent surtout à collecter des données sur les flux de capitaux mondiaux, lesquelles seront ensuite exploitées par des acteurs privés. Chaque fois qu’un nouveau cadre apparaît, c’est l’occasion pour les lobbyistes de pousser leurs propres intérêts, et il n’y a aucune garantie que la supervision jordanienne sera véritablement indépendante. En plus, le capital minimum imposé pousse les petits acteurs à fusionner ou à disparaître, réduisant la diversité du marché. Tout cela ressemble à une stratégie de centralisation du pouvoir économique sous couvert de conformité. Il faut rester vigilant.
En effet, la nouvelle législation introduit des exigences strictes : capital minimum, procédures KYC, audits annuels, etc. Cette évolution reflète une volonté de conformité aux standards internationaux, ce qui est, à mon sens, une démarche positive.
La loi n°14 précise les étapes à suivre pour obtenir une licence : dépôt du dossier, preuve de capital, conformité KYC/AML, puis audit externe.
Je comprends que ces nouvelles exigences puissent sembler lourdes, mais elles offrent aussi une meilleure protection aux usagers et aux investisseurs.
La vraie question, c’est comment on trouve le juste milieu entre régulation et innovation ? Trop de contraintes étouffent, trop de liberté crée le chaos.
Je vous encourage à vous préparer dès maintenant aux exigences de la loi ; un accompagnement professionnel dès les phases préliminaires facilitera grandement le processus de conformité.
Certains diront que c’est trop strict, d’autres que ce n’est pas assez ; je pense qu’on doit rester ouvert aux ajustements au fur et à mesure que le marché évolue.
Franchement, si vous avez pas le capital, pas la licence, c’est simple : faites gaffe, sinon vous vous faites taper sur les doigts.
En résumé, le cadre jordanien ouvre des perspectives intéressantes, mais il sera essentiel que toutes les parties prenantes collaborent de manière constructive pour garantir à la fois sécurité et innovation.