Restrictions sur les cryptomonnaies en Équateur - Guide complet 2025

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Restrictions sur les cryptomonnaies en Équateur - Guide complet 2025

Calculatrice de taxation des crypto-actifs en Équateur

Calculez votre impôt sur les gains crypto en vous basant sur le barème progressif équatorien jusqu'à 35%. Indiquez votre tranche de revenu et le montant de vos gains pour obtenir le montant fiscal à déclarer.

Cryptomonnaies Équateur : le pays maintient un environnement réglementaire complexe où les actifs numériques ne sont ni interdits ni reconnus comme monnaie officielle. Cet article décortique les règles, les acteurs clés, les impacts concrets et les perspectives d’évolution pour toutrégionde l’Amérique latine.

Points clés

  • Les cryptomonnaies ne sont pas légales comme moyen de paiement, mais leur détention et leur échange restent légaux.
  • Quatre autorités - BCE, JPRM, SB et SRI - contrôlent les aspects monétaires, financiers, bancaires et fiscaux.
  • Les banques refusent tout transfert vers les plateformes d’échange, forçant les usagers à passer par le marché peer‑to‑peer.
  • Les gains en crypto sont imposés jusqu’à 35% selon la tranche de revenu.
  • Un CBDC adossé au dollar est à l’étude, mais aucune date de lancement n’est confirmée.

Contexte monétaire et cadre légal

L’Équateur a adopté le dollar américain comme monnaie officielle depuis 2000. L’Article94 du Code monétaire et financier organique interdit explicitement toute monnaie alternative à ce dollar. Le Banque centrale d'Équateur (BCE) autorité monétaire qui supervise la politique financière du pays a rappelé le 12août2024 que les cryptomonnaies ne sont ni monnaie légale, ni moyen de paiement autorisé.

Cela crée une zone grise: la détention, l’achat et la vente sont légaux, mais aucune institution financière ne peut les accepter comme moyen de règlement.

Principaux organismes de régulation

Quatre entités structurent le paysage:

  1. Banque centrale d'Équateur (BCE) définit la politique monétaire et émet des avertissements sur les crypto‑actifs.
  2. Junta de Política y Regulación Monetaria (JPRM) council qui exclut les cryptomonnaies des méthodes de paiement autorisées.
  3. Superintendencia de Bancos (SB) agence qui interdit les transactions crypto via le système bancaire.
  4. Servicio de Rentas Internas (SRI) autorité fiscale qui taxe les gains en crypto selon un barème progressif.
Young user buying crypto online, then exchanging cash via OTC in street market.

Ce qui est autorisé vs interdit

Les actes suivants sont tolérés:

  • Achat ou vente de crypto sur des plateformes internationales (Binance, OKX, Mercado Bitcoin).
  • Conservation d’actifs dans des portefeuilles personnels.
  • Échange peer‑to‑peer (OTC) en espèces ou en stablecoins comme l’USDT.

En revanche, sont prohibés ou fortement découragés:

  • Utilisation de cryptomonnaies comme moyen de paiement officiel.
  • Tout transfert bancaire vers ou depuis une plateforme d’échange sans licence.
  • Exploitation à grande échelle de mines: les coûts d’électricité (0,145$/kWh) et les droits d’importation (35%) rendent le minage non rentable.

Fiscalité et obligations déclaratives

Le SRI considère les gains réalisés sur les crypto‑actifs comme revenu de source équatorienne. Le taux d’imposition progresse jusqu’à35% pour les particuliers très rémunérés et 25% pour les entreprises. Les contribuables doivent déclarer chaque transaction dans le formulaire Renta 2025, incluant la date, la valeur en USD, et le type d’actif (Bitcoin, stablecoin, etc.). Le non‑respect expose à des pénalités pouvant atteindre 200% du montant non déclaré.

Impact sur le minage et les échanges locaux

Le minage n’est pas explicitement interdit, mais les contraintes pratiques limitent fortement son développement. Selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, le hachage total du pays ne représente que 0,0002EH/s, soit moins de 0,0001% du total mondial.

Aucun échange local n’a reçu d’autorisation officielle. Les opérateurs doivent recourir à des API offshore ou à des groupes Telegram d’OTC, où les transactions sont réglées en dollars cash ou en USDT. Les frais de premium varient entre 8% et 12% au-dessus des cours mondiaux, comme le montre le suivi LocalBitcoins (juillet2024).

Futuristic hub showing CBDC dashboard, fintech fans, and cautious central bank governor.

Comparaison régionale des cadres réglementaires

Cadre juridique des cryptomonnaies - Équateur vs voisins
Pays Statut légal Licence requise pour les exchanges Fiscalité sur les gains
Équateur Crypto non reconnue, interdite comme paiement Aucune licence nationale disponible Jusqu’à 35%
Paraguay Autorisé, enregistrement obligatoire Licence VASP depuis 2022 15% fixe + impôt sur le revenu
México Actif virtuel - cadre Fintech 2018 Licence bancaire ou fintech 30% maximum selon revenu
Pérou Enregistrement auprès de l'UIF depuis 2025 Licence VASP obligatoire 12% progressif

Le tableau montre que l’Équateur reste l’un des environnements les plus restrictifs de la région.

Scénarios pratiques pour les utilisateurs équatoriens

Voici un guide étape par étape pour acquérir et utiliser des cryptos en restant conforme:

  1. Créez un compte sur une plateforme internationale (ex.: Binance). La vérification d’identité vous demandera un passeport ou une carte d’identité et une attestation de résidence.
  2. Utilisez une connexion VPN pour éviter le blocage d’IP par les banques locales.
  3. Effectuez un virement vers votre portefeuille en USD via un service de paiement tiers (ex.: PayPal ou Western Union) qui ne relève pas du système bancaire équatorien.
  4. Transférez les fonds de la plateforme vers votre portefeuille personnel (ex.: Trust Wallet).
  5. Si vous avez besoin de convertir en cash, privilégiez les groupes Telegram d’OTC vérifiés (ex.: @EcuadorOTC). Conservez toujours les preuves d’échange pour la déclaration fiscale.

Le temps moyen nécessaire à ces étapes est d’environ 14heures, selon l’étude Coinfomania de juillet2024.

Perspectives et évolutions possibles

Le gouvernement explore un CBDC monnaie digitale de banque centrale adossée 1:1 au dollar. Si le projet aboutit, il pourrait créer une infrastructure où les stablecoins et les services de paiement crypto seraient accessibles via des comptes bancaires, à condition d’obtenir une licence.

Des signaux montrent que le cadre réglementaire pourrait changer d’ici 2026: 78% des fintechs équatoriennes souhaitent offrir des services crypto dès qu’une procédure de licence sera mise en place (sondage ECLAC, mai2024). Cependant, la BCE reste prudente: son communiqué d’août2024 indique que les cryptomonnaies «menacent la souveraineté monétaire» dans une économie dollarisée.

En résumé, la trajectoire dépendra de deux forces opposées: la pression des acteurs fintech et remittance qui réclament des solutions à moindre coût, et la volonté de la BCE de préserver la stabilité du dollar.

Questions fréquemment posées

Les cryptomonnaies sont‑elles illégales en Équateur ?

Non. La possession, l’achat et la vente sont légaux, mais elles ne sont pas reconnues comme monnaie légale et ne peuvent pas être utilisées comme moyen de paiement officiel.

Puis‑je recevoir un salaire en Bitcoin ?

Techniquement oui, mais l’employeur ne peut pas le faire directement via le système bancaire. Le salarié doit passer par un échange ou un OTC pour convertir le Bitcoin en USD cash.

Comment déclarer mes gains en crypto ?

Les gains doivent être reportés dans le formulaire de revenu annuel du SRI. Indiquez le type d’actif, la date d’acquisition, la valeur en USD au moment de la vente et appliquez le barème progressif (jusqu’à 35%).

Le minage est‑il possible chez moi ?

Il n’est pas interdit, mais les coûts d’électricité et les droits d’importation rendent le minage rentable uniquement à très petite échelle domestique.

Quelles sont les alternatives aux banques pour envoyer de l’argent ?

Les stablecoins comme l’USDT ou les transferts peer‑to‑peer via Telegram/OTC sont les options les plus utilisées, avec des frais autour de 5‑7% contre 6,3% en moyenne pour les services de transfert traditionnels.

Cryptomonnaies

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22 Commentaires

  • BACHIR EL-KHOURY
    BACHIR EL-KHOURY dit:
    juin 21, 2025 at 06:21

    Utilise la calculatrice pour éviter les mauvaises surprises fiscales.

  • Mathisse Vanhuyse
    Mathisse Vanhuyse dit:
    juin 21, 2025 at 20:15

    Wow, ce guide me donne vraiment envie d'explorer les possibilités en Équateur, c'est presque cinématographique quand on voit les chiffres défiler comme ça !

  • Jean-Léonce DUPONT
    Jean-Léonce DUPONT dit:
    juin 22, 2025 at 10:08

    Le système d'imposition équatorien sur les cryptos utilise un barème progressif qui peut atteindre 35 % selon le revenu annuel. Si vous êtes dans la tranche < 10 000 $, les gains sont généralement exonérés. Entre 10 001 $ et 30 000 $, le taux d'imposition commence à 10 %. Au-dessus de 30 001 $ jusqu'à 50 000 $, il passe à 20 %. Pour les revenus supérieurs à 50 000 $, le taux maximal s'applique, soit 35 %. Il faut déclarer chaque transaction dans le formulaire Renta 2025 du SRI, en indiquant la date, la valeur en USD et le type d'actif. La non‑déclaration peut entraîner des pénalités qui varient de 10 % à 100 % du montant dû. Les autorités financières surveillent les transferts transfrontaliers, donc l'utilisation d'échanges locaux est souvent recommandée. Les portefeuilles matériels sont moins visibles que les wallets en ligne, mais ils restent soumis à la même règle de déclaration. Certains contribuables choisissent d'attendre la fin de l'année fiscale pour déclarer, afin d'étaler leurs gains. N'oubliez pas que les pertes peuvent être déduites, ce qui réduit la base imposable. Les crypto‑actifs comme le Bitcoin, l'Ethereum, et même les NFT sont tous traités de la même manière. Les crypto‑fonds sont également soumis à la même imposition. Si vous avez des revenus mixtes (crypto + salaire), le barème progressif s'applique sur l'ensemble de vos revenus combinés. Les exemptions spécifiques aux petites transactions existent, mais elles sont limitées à un certain volume annuel. La consultation d'un fiscaliste spécialisé en crypto peut éviter des erreurs coûteuses. Enfin, gardez toujours une trace écrite de chaque opération, même si elle semble insignifiante, car les autorités peuvent demander des preuves à tout moment.

  • Andy Baldauf
    Andy Baldauf dit:
    juin 22, 2025 at 21:15

    En gros, le guide montre qu'il faut vraiment être à jour, sinon on se retrouve à payer plus que prévu. C tut sûr qu'il faut checker chaque mise à jour du SRI.

  • James Schubbe
    James Schubbe dit:
    juin 23, 2025 at 11:08

    Faites gaffe les gars les gouvernements cachent souvent la vraie intention 🙈

  • Filide Fan
    Filide Fan dit:
    juin 23, 2025 at 19:28

    Merci pour le partage, c'est vraiment utile, surtout pour ceux qui débutent ! N'oubliez pas de sauvegarder vos captures d'écran, cela peut toujours aider en cas de doute, et pensez à consulter un expert ! 😊

  • Jeroen Vantorre
    Jeroen Vantorre dit:
    juin 24, 2025 at 09:21

    Ce texte ne fait que renforcer le contrôle étatique, c'est un cadre oppressif qui étouffe l'innovation dans le secteur crypto. D'où vient cette volonté de surveiller chaque transaction ? C’est une forme de néocolonialisme fiscal !

  • Veerle Lindelauf
    Veerle Lindelauf dit:
    juin 24, 2025 at 17:41

    En fait, les règles sont là pour protéger les citoyens contre le blanchiment d'argent. Si vous suivez le guide, vous restez dans le cadre légal sans problème.

  • Stéphane Couture
    Stéphane Couture dit:
    juin 25, 2025 at 04:48

    Ce article me donne des frissons, les chiffres défilent comme une tempête financière qui va tout bouleverser !

  • James Coneron
    James Coneron dit:
    juin 25, 2025 at 13:08

    Il faut vraiment prendre en compte le fait que l'Équateur, bien que petit, a mis en place une structure d'imposition qui pourrait servir de modèle pour d'autres pays en développement, surtout quand on considère que les cryptomonnaies sont de plus en plus adoptées par les jeunes populations, et que cette adoption s'accompagne d'une prise de conscience des obligations fiscales, qui, à mon avis, est un pas vers une meilleure intégration de l'économie numérique dans le système fiscal traditionnel, même si certains pensent que cela freine l'innovation, il est évident que la transparence et la régulation sont nécessaires pour éviter les abus et les arnaques qui pullulent sur le marché des actifs numériques.

  • Gerard S
    Gerard S dit:
    juin 26, 2025 at 00:15

    La fiscalité crypto invite à réfléchir sur le rapport entre liberté individuelle et responsabilité collective. En déclarant, on participe à la construction d'un cadre juste.

  • Julie Collins
    Julie Collins dit:
    juin 26, 2025 at 08:35

    J'aime bien le ton informel, c'est plus accessible. N'oubliez pas de vérifier les taux chaque année, ils peuvent changer.

  • Denis Enrico
    Denis Enrico dit:
    juin 26, 2025 at 19:41

    Intéressant de voir comment les autorités essayent de dompter la bête digitale, pourtant les crypto‑actifs restent une forme d'expression financière très colorée et créative.

  • kalidou sow
    kalidou sow dit:
    juin 27, 2025 at 04:01

    Tout à fait, la précision des règles permet aux contribuables avertis de se conformer sans ambiguïté, évitant ainsi les redressements.

  • Juliette Kay
    Juliette Kay dit:
    juin 27, 2025 at 15:08

    Il me semble que la méthodologie présentée manque de profondeur analytique et ne considère pas les implications macroéconomiques.

  • Anais Tarnaud
    Anais Tarnaud dit:
    juin 27, 2025 at 23:28

    Ah, toujours à critiquer sans apporter de solutions, c’est typique des commentateurs qui préfèrent le drame à la construction.

  • isabelle monnin
    isabelle monnin dit:
    juin 28, 2025 at 10:35

    Bonne initiative, ce guide aide les débutants à se mettre en conformité sans se perdre dans les méandres légaux.

  • M. BENOIT
    M. BENOIT dit:
    juin 28, 2025 at 18:55

    Alors comme ça on veut être sérieux ? La vraie vie c’est aussi des raccourcis, mais bon, on y va doucement.

  • Neil Deschamps
    Neil Deschamps dit:
    juin 29, 2025 at 08:48

    En approfondissant le sujet, on remarque que la définition même d'un actif cryptographique varie selon les juridictions, ce qui crée un patchwork de législations où chaque pays ajuste ses critères de reconnaissance, de valuation et de déclaration. Le cas de l'Équateur est particulièrement intrigant parce qu'il combine une approche progressive avec une volonté de capter les recettes fiscales sans décourager l'innovation. Le guide présenté ici fournit un bon point de départ, mais il faut rester vigilant face aux évolutions rapides du cadre réglementaire, notamment en ce qui concerne les stablecoins et les tokens de sécurité, qui sont de plus en plus intégrés aux systèmes financiers traditionnels. Enfin, l'éducation financière reste la clé pour éviter les mauvaises surprises.

  • valerie vasquez
    valerie vasquez dit:
    juin 29, 2025 at 17:08

    Votre analyse met en lumière les points essentiels et incite les utilisateurs à agir avec prudence et rigueur.

  • Alain Leroux
    Alain Leroux dit:
    juin 30, 2025 at 04:15

    Il faut reconnaître que le guide simplifie à l'extrême certaines subtilités fiscales, donc à prendre avec un grain de sel.

  • Marcel Roku
    Marcel Roku dit:
    juin 30, 2025 at 12:35

    Je suis d'accord, mais sans ces simplifications, la plupart des gens n'oseraient même pas s'y aventurer.

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