Fiscalité du staking : ce qu’il faut absolument connaître
Quand on parle de fiscalité staking, c’est l’ensemble des règles d’imposition qui s’appliquent aux revenus générés en bloquant des cryptomonnaies, également appelé taxation du staking, il faut d’abord comprendre deux concepts fondamentaux. D’une part, cryptomonnaies, des actifs numériques fonctionnant sur une blockchain qui peuvent être mis en jeu pour sécuriser un réseau et recevoir des récompenses. D’autre part, revenus passifs, des gains perçus sans activité commerciale directe, ici issus du staking. Ces deux notions s’entrecroisent : les récompenses de staking sont classées comme des revenus passifs et doivent donc être déclarées au fisc français.
Comment les autorités fiscales traitent le staking
Le législateur considère les récompenses de staking comme des revenus de capitaux mobiliers. Elles sont imposées au taux forfaitaire de 30 % (12,8 % d’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux). Cette imposition s’applique dès le moment où les tokens deviennent disponibles, même si vous ne les avez pas encore vendu. En pratique, chaque fois que vous recevez une récompense, vous devez la convertir en euros à la valeur du jour et l’inscrire dans votre déclaration d’impôt, le formulaire officiel permettant de déclarer vos revenus annuels. Ignorer cette obligation peut entraîner des redressements et des pénalités.
Un autre point crucial concerne la réglementation crypto, l’ensemble des lois et directives encadrant les activités liées aux actifs numériques en France. Depuis 2022, l’AMF impose aux plateformes d’échange de fournir aux usagers un relevé détaillé des opérations de staking. Ces relevés facilitent le calcul de la base imposable. Si vous utilisez un wallet personnel, vous devez tenir vous‑même un registre précis des dates, montants et valeurs de chaque récompense. Une mauvaise tenue de ces registres complique la tâche du contribuable et augmente les risques d’erreur dans la déclaration.
Par ailleurs, le mode de réception des récompenses influence le traitement fiscal. Si vous êtes payé en token natif du protocole (par ex. : SOL pour un staking Solana), la valeur de référence est le cours du token à la date de réception. Si vous choisissez de réinvestir immédiatement, le réinvestissement n’élimine pas l’obligation d’impôt : chaque tranche reçue reste taxable, même si elle est redeployée dans le même mécanisme de staking.
Il faut aussi prendre en compte les pertes éventuelles. En cas de décote du token entre la réception et la revente, la perte peut être déduite des gains du même exercice, mais uniquement si le token a été vendu. Les pertes sur tokens qui restent bloqués ne sont pas prises en compte. Cette règle crée un incitatif à suivre de près les fluctuations du marché pour optimiser son imposition.
Enfin, les spécificités de chaque blockchain peuvent ajouter des nuances. Certaines plateformes de staking offrent des récompenses sous forme de « sous‑tokens » (ex. : liquidity provider tokens). Ces instruments sont souvent considérés comme des « produits dérivés » et leurs revenus sont soumis à des règles particulières de plus‑value. Dans ce cas, il est recommandé de consulter un expert fiscal spécialisé en crypto pour éviter les mauvaises surprises.
En résumé, la fiscalité du staking repose sur trois piliers : classification des récompenses comme revenus passifs, application du taux forfaitaire de 30 %, et obligation de tenir un registre détaillé conforme à la réglementation crypto. Maîtriser ces éléments vous évite des redressements et vous aide à planifier votre stratégie d’investissement. Vous avez maintenant les bases pour déclarer correctement vos gains ; la suite vous présentera des cas concrets, des astuces de suivi et les dernières actualités fiscales appliquées à la communauté crypto.
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