MurAll PAINT Airdrop : Tout ce que vous devez savoir sur la distribution de jetons et son évolution

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MurAll PAINT Airdrop : Tout ce que vous devez savoir sur la distribution de jetons et son évolution

Qu’est-ce que l’airdrop MurAll PAINT ?

En fin 2020, un projet appelé MurAll est sorti de l’ombre avec une idée simple mais révolutionnaire : une fresque numérique collaborative, permanente et entièrement sur la blockchain. Pour démarrer, ils ont lancé un airdrop de jetons PAINT - pas un simple cadeau, mais une clé pour participer à une œuvre d’art vivante. Ce n’était pas une vente de jetons, ni un lancement classique. C’était une invitation ciblée aux artistes NFT et aux collectionneurs qui avaient déjà contribué à l’écosystème numérique. Si vous aviez dessiné sur Rarible, SuperRare, Known Origin ou Async Art, vous pouviez réclamer jusqu’à 1 048 576 jetons PAINT. Pour les simples détenteurs de NFT, la récompense était de 193 537 jetons.

Comment fonctionnait l’airdrop ?

L’airdrop n’était pas ouvert à tout le monde. Il y avait deux listes distinctes, basées sur deux snapshots de la blockchain.

  • Le 15 novembre 2020 : les artistes NFT vérifiés sur les plateformes principales recevaient 1 048 576 PAINT. Il fallait avoir vendu ou échangé des NFT sur ces plateformes - pas juste les posséder.
  • Le 18 décembre 2020 : les détenteurs de NFT recevaient 193 537 PAINT, mais seulement si leurs transactions montraient qu’ils collectionnaient, pas qu’ils spéculaient. En clair : plus d’entrées que de sorties dans leur portefeuille.

La période de réclamation a duré jusqu’au 22 janvier 2022. C’était une décision intelligente : au lieu de forcer les gens à réclamer en quelques jours, ils ont donné un an pour que tout le monde puisse le faire, même s’ils avaient oublié ou eu des problèmes techniques.

Quelle était la valeur des jetons à l’époque ?

À leur pic, les jetons PAINT valaient entre 0,002 et 0,003 dollar. Cela signifiait que les artistes pouvaient réclamer entre 2 100 et 3 300 dollars en jetons - une somme considérable en 2021, surtout pour un projet nouveau. Les collectionneurs recevaient environ 400 dollars en valeur. Ces chiffres ont été rapportés par BeInCrypto, qui a qualifié l’airdrop de l’un des plus ciblés et des mieux conçus de l’époque.

La valeur n’était pas fixe. Comme pour tous les jetons NFT de cette période, les prix ont flambé puis chuté. Ceux qui ont réclamé tôt et gardé leurs jetons ont vu leur valeur fondre. Ceux qui les ont utilisés immédiatement pour dessiner sur la fresque ont eu une expérience différente : ils ont reçu un NFT unique en échange, représentant leur contribution.

Un collectionneur regardant un pixel de la fresque MurAll qui se forme à partir d'un jeton brûlé.

Le modèle déflationnaire : les jetons se brûlent

PAINT n’est pas comme les autres jetons. Chaque fois que quelqu’un dessine sur la fresque MurAll, il brûle des PAINT. C’est comme utiliser de la peinture réelle : une fois appliquée, elle ne revient pas. Ce mécanisme est programmé dans la blockchain.

Le nombre total de jetons est limité à 22 milliards. À la fin de l’airdrop, environ 8 milliards étaient en circulation. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 11,5 milliards. Cela signifie que plus de 10 milliards ont été brûlés depuis le lancement - un chiffre énorme pour un projet aussi petit.

Ce système crée une rareté artificielle. Plus les gens dessinent, plus les jetons deviennent rares. Théoriquement, cela devrait faire monter la valeur. En pratique, comme peu de gens dessinent encore, la demande est quasi nulle. Le modèle fonctionne, mais il manque d’activité.

Comment fonctionne la fresque MurAll ?

La fresque est une image de 2048 x 1024 pixels - soit plus de deux millions de cases. Chaque pixel peut être colorié par n’importe qui, tant qu’il a des PAINT. Une fois qu’un pixel est peint, il ne peut plus être effacé. Même si quelqu’un le recouvre plus tard, l’ancienne image reste dans l’historique de la blockchain.

Chaque contribution devient un NFT. Si vous dessinez un petit oiseau dans le coin supérieur gauche, vous recevez un NFT qui représente exactement ce que vous avez fait. Vous pouvez le vendre, le montrer, le collectionner - indépendamment de la fresque. C’est un concept unique : une œuvre collective, mais avec des droits individuels sur chaque partie.

Les artistes qui ont participé à l’airdrop ont souvent créé des œuvres qui restent visibles aujourd’hui. Certains ont fait des signatures, des logos, des portraits. Ces NFT sont des preuves historiques de la naissance du mouvement NFT.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

En octobre 2025, le prix du jeton PAINT est d’environ 0,0000067 dollar. Le marché total est de 77 600 dollars. Le volume de trading sur 24 heures est de 10,3 dollars - presque négligeable. Tout se passe sur Uniswap V2, dans la paire PAINT/WETH. Il n’y a pas d’échanges sur d’autres plateformes.

La communauté est presque inactive. La fresque n’est plus mise à jour quotidiennement. Les rares dessins ajoutés aujourd’hui viennent de quelques collectionneurs passionnés, pas de nouveaux utilisateurs. Le projet n’a pas évolué techniquement depuis 2021. Il n’y a pas eu de mise à jour majeure, pas d’intégration avec les métavers, pas de partenariats.

La plupart des réclamants ont vendu leurs jetons rapidement, soit pour profiter de la hausse initiale, soit parce qu’ils ne comprenaient pas l’utilité du projet. Ceux qui les ont gardés se retrouvent avec des actifs presque sans valeur. Pourtant, la fresque existe toujours. Et chaque pixel peint est là pour toujours.

La fresque MurAll flottant dans l'espace, avec des traces fantômes d'artistes et des jetons brûlés.

Pourquoi cet airdrop a-t-il été important ?

MurAll n’était pas le plus grand airdrop, mais il était l’un des plus intelligents. Il n’a pas donné des jetons à des bots ou à des spéculateurs. Il a récompensé les vrais acteurs du monde NFT : les artistes qui créaient et les collectionneurs qui soutenaient leur travail.

Il a aussi montré qu’on pouvait créer un écosystème sans vente de jetons. Pas de ICO, pas de presse financière. Juste une idée, une fresque, et une communauté. C’était une alternative aux modèles traditionnels, surtout après que les autorités ont commencé à cibler les ICO.

Il a inspiré d’autres projets à penser différemment : des airdrops basés sur l’activité, pas sur la richesse. Des jetons qui brûlent pour créer de la valeur, pas pour spéculer.

Que faire si vous avez encore des PAINT ?

Si vous avez des jetons PAINT dans votre portefeuille, voici ce que vous pouvez faire :

  1. Regardez la fresque : visitez murall.io et explorez les œuvres. Vous verrez peut-être votre propre contribution.
  2. Brûlez-les pour dessiner : si vous avez un portefeuille connecté, vous pouvez encore utiliser vos PAINT pour ajouter un pixel. Cela crée un NFT unique. C’est le seul moyen de leur donner une utilité réelle.
  3. Conservez-les comme un artefact : même s’ils valent presque rien, ils représentent une période historique du Web3. Ils sont comme une pièce de monnaie de la première vague NFT.
  4. Vendez-les : sur Uniswap V2, vous pouvez les échanger contre ETH. Mais soyez conscient : le prix est très bas, et les frais de transaction peuvent dépasser la valeur du jeton.

Le futur de MurAll et PAINT

Le projet n’est pas mort. Il est endormi. La fresque est toujours en ligne. Les jetons sont toujours brûlés - même si c’est rare. La technologie fonctionne.

Un jour, si une nouvelle vague d’artistes numériques émerge - peut-être liée à un métavers ou à une plateforme de création collaborative - MurAll pourrait renaître. Les jetons brûlés deviendraient encore plus rares. Les NFT des premiers dessins pourraient devenir des pièces de musée.

En attendant, MurAll reste une preuve que le Web3 peut être créatif, pas seulement spéculatif. Et que parfois, la valeur d’un projet ne se mesure pas en prix de marché, mais en histoire.

Qui a reçu les jetons PAINT lors de l’airdrop ?

Deux groupes ont reçu des jetons PAINT : les artistes NFT vérifiés sur Known Origin, Rarible, SuperRare et Async Art, qui ont reçu 1 048 576 jetons chacun ; et les détenteurs de NFT qui avaient plus d’entrées que de sorties dans leurs transactions, qui ont reçu 193 537 jetons. Les deux listes ont été déterminées par des snapshots de la blockchain en novembre et décembre 2020.

Pourquoi les jetons PAINT se brûlent-ils ?

Les jetons PAINT sont conçus comme de la peinture réelle : une fois utilisés pour dessiner sur la fresque MurAll, ils sont détruits (brûlés) pour empêcher leur réutilisation. Ce modèle déflationnaire réduit progressivement l’offre totale, ce qui, théoriquement, pourrait augmenter la valeur des jetons restants si la demande augmente.

Est-ce que je peux encore réclamer des jetons PAINT ?

Non, la période de réclamation a pris fin le 22 janvier 2022. Tous les jetons ont été distribués. Il n’y a plus de nouveaux airdrops prévus. Si vous n’avez pas réclamé avant cette date, vous ne pouvez plus obtenir de jetons via l’airdrop original.

Où puis-je acheter ou vendre des jetons PAINT aujourd’hui ?

Les jetons PAINT ne sont négociés que sur Uniswap V2, dans la paire PAINT/WETH. Il n’existe aucune autre plateforme d’échange. Le volume de trading est très faible, et le prix est proche de 0,0000067 $ par jeton.

Les NFT créés sur MurAll sont-ils encore utiles aujourd’hui ?

Oui. Chaque dessin sur la fresque génère un NFT unique qui reste dans votre portefeuille, même si l’œuvre est recouverte. Ces NFT sont des preuves historiques de la première génération d’artistes NFT. Certains collectionneurs les considèrent comme des artefacts culturels du Web3, et non comme des actifs spéculatifs.

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12 Commentaires

  • Denis Enrico
    Denis Enrico dit:
    octobre 29, 2025 at 14:27
    Cet airdrop était un piège en soi. Les artistes ont été utilisés comme des pions pour légitimer un projet vide. Les jetons brûlés ? Une fumisterie pour faire croire à de la rareté. En réalité, c’était une opération de lavage de cerveau pour les NFTistes du début. Personne ne dessine plus parce que tout ça sent le mort.
  • kalidou sow
    kalidou sow dit:
    octobre 30, 2025 at 02:23
    L’airdrop MurAll PAINT a démontré que l’Occident pouvait créer un système décentralisé sans dépendre des grandes institutions financières. Ce n’est pas un échec, c’est une révolution silencieuse. Les jetons brûlés sont une preuve de discipline technologique. Ceux qui ne comprennent pas cela sont des esprits colonisés.
  • Juliette Kay
    Juliette Kay dit:
    octobre 31, 2025 at 06:56
    Il est important de souligner que la structure économique de ce projet repose sur une logique déflationniste qui, théoriquement, pourrait être considérée comme une forme d’auto-régulation du marché. Toutefois, l’absence de mise à jour technologique et de gouvernance communautaire constitue une faille structurelle majeure, rendant l’ensemble vulnérable à l’obsolescence.
  • Anais Tarnaud
    Anais Tarnaud dit:
    novembre 1, 2025 at 13:27
    OH MON DIEU. J’ai réclamé mes 1M PAINT et je les ai vendus pour 300 balles. J’aurais dû les garder. Maintenant, je vois des gens qui dessinent des petits chats sur la fresque avec 50 jetons et je pleure dans mon café. C’est comme si on avait enterré une œuvre d’art vivante et que les seuls à la visiter, c’étaient des fantômes. La tristesse est palpable. Je ne veux plus parler de NFT.
  • isabelle monnin
    isabelle monnin dit:
    novembre 2, 2025 at 16:15
    Si vous avez encore des PAINT, ne les voyez pas comme un investissement, mais comme un souvenir. Chaque pixel peint est une empreinte humaine dans l’histoire du Web3. Même si le prix est nul, la valeur culturelle est immense. Prenez le temps d’aller voir la fresque - vous y trouverez peut-être votre première œuvre. C’est un cadeau du passé, pas une promesse d’avenir.
  • M. BENOIT
    M. BENOIT dit:
    novembre 3, 2025 at 04:18
    Tu crois que je vais dessiner un pixel avec mes 20000 PAINT qui valent 0,13 balles ? T’es fou ? J’ai déjà perdu 5000€ sur des NFT, j’ai pas envie de perdre mon temps à faire un dessin que personne ne verra. Et puis la fresque ? Elle ressemble à un mur de toilettes publics en 2012.
  • Neil Deschamps
    Neil Deschamps dit:
    novembre 4, 2025 at 06:56
    L’intérêt de MurAll ne réside pas dans sa liquidité ou son prix actuel, mais dans son architecture conceptuelle : un système où la création artistique est directement liée à la destruction de la monnaie, ce qui inverse la logique traditionnelle de la spéculation. Ce modèle, bien que peu appliqué, offre une alternative éthique à la surproduction de jetons. La question n’est pas de savoir si ça marche aujourd’hui, mais si ce principe peut inspirer de futures générations de projets décentralisés.
  • Jean-Philippe Ruette
    Jean-Philippe Ruette dit:
    novembre 4, 2025 at 22:18
    Je me souviens quand j’ai dessiné mon premier pixel : un petit cœur rouge dans le coin. J’étais tellement ému. Je ne savais pas que je participais à quelque chose de plus grand qu’un NFT. Aujourd’hui, je vais sur murall.io de temps en temps, je cherche mon cœur. Il est toujours là, recouvert par des centaines de pixels, mais présent. C’est comme une cicatrice. Pas belle. Pas utile. Mais réelle. Et ça, c’est ce que le Web3 devrait être.
  • valerie vasquez
    valerie vasquez dit:
    novembre 5, 2025 at 07:46
    Il est essentiel de reconnaître que les projets comme MurAll représentent une forme de patrimoine numérique qui mérite d’être préservé, indépendamment de leur valeur marchande. La communauté devrait envisager des initiatives de documentation, d’archivage et d’éducation afin de transmettre cette expérience aux générations futures. Le silence actuel ne doit pas être confondu avec une absence de valeur.
  • Alain Leroux
    Alain Leroux dit:
    novembre 5, 2025 at 09:08
    Vous trouvez ça triste ? Moi je trouve ça génial. Un projet qui meurt en silence, sans bruit, sans annonce, sans crash. Pas de rugissement, pas de FUD. Juste une fresque qui s’endort. C’est la seule chose honnête dans tout ce cirque NFT. Personne ne ment. Personne ne promet. Juste un mur. Et des pixels. Et des gens qui ont cru.
  • Marcel Roku
    Marcel Roku dit:
    novembre 6, 2025 at 03:30
    Vous êtes tous des naifs. L’airdrop était une opération de manipulation de marché. Les fondateurs ont donné des jetons aux artistes pour créer de la demande artificielle, puis ils ont vendu en masse. Les jetons brûlés ? Un scam pour faire croire que la rareté augmente. Regardez le volume de trading : zéro. C’est un zombie. Et vous, vous pleurez sur un cadavre.
  • Jean-François Kener
    Jean-François Kener dit:
    novembre 7, 2025 at 11:44
    MurAll est une métaphore de l’humanité : une œuvre collective, chaque geste permanent, chaque contribution unique, même si elle est recouverte. Nous ne voyons pas la totalité, mais chaque pixel garde sa vérité. Le projet ne repose pas sur la valeur, mais sur la mémoire. Et la mémoire, elle, ne se brûle pas. Elle persiste. C’est pourquoi, malgré l’indifférence du marché, cette fresque demeure sacrée.

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