Accéder à un DEX depuis les pays où les cryptomonnaies sont interdites

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Accéder à un DEX depuis les pays où les cryptomonnaies sont interdites

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Dans les pays où les cryptomonnaies sont interdites, le taux d'échec des transactions est de 47%. Calculez le montant minimum nécessaire pour couvrir les frais de gaz de plusieurs tentatives.

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Vous vivez dans un pays où acheter du Bitcoin ou utiliser Binance est interdit. Votre banque bloque toute transaction liée aux cryptomonnaies. Votre gouvernement menace de prison pour ceux qui utilisent MetaMask. Et pourtant, vous voulez garder le contrôle de vos actifs. C’est possible. Pas grâce à une loophole légale, mais grâce à une réalité technique : les DEX n’ont pas de siège, pas de serveur central, pas de service client à contacter. Ils existent sur la blockchain - et la blockchain ne peut pas être fermée comme un site web.

Comment un DEX fonctionne vraiment

Un DEX, ou échange décentralisé, n’est pas une application que vous téléchargez. C’est un ensemble de contrats intelligents qui tournent sur une blockchain comme Ethereum ou BNB Chain. Quand vous échangez ETH contre USDT sur Uniswap, vous n’envoyez pas d’argent à une entreprise. Vous signez une transaction qui modifie directement l’état de la blockchain. Personne ne peut l’annuler. Personne ne peut vous bloquer. Même si le gouvernement bloque Uniswap.org, les contrats restent actifs à l’adresse 0x1f9840... sur la blockchain.

En Chine, où les échanges centralisés sont interdits depuis 2021, les utilisateurs n’ont pas besoin d’accéder à un site. Ils entrent l’adresse du contrat directement dans MetaMask. En Algérie, où la loi 25-10 criminalise la détention de crypto, les gens utilisent des miroirs Telegram pour obtenir les dernières adresses des pools de liquidité. Le DEX n’est pas un site. C’est une adresse. Et les adresses ne peuvent pas être supprimées.

Les obstacles techniques - et comment les franchir

Ce n’est pas sans difficulté. Les gouvernements bloquent les sites web, les applications, les serveurs DNS. En Chine, le Grand Firewall bloque les noms de domaine comme uniswap.org. En Égypte, les FAI filtrent les requêtes vers les nœuds Ethereum. Pour contourner cela, les utilisateurs dans les pays interdits utilisent trois outils de base :

  • Un VPN fiable - NordVPN et ExpressVPN réussissent dans 85 à 89 % des cas en Chine selon les tests de 2025.
  • Un portefeuille non-custodial - MetaMask, Trust Wallet, ou mieux, un portefeuille matériel comme Ledger Nano X. Les portefeuilles matériels permettent de signer des transactions hors ligne, sans exposer votre IP.
  • Un système de nom décentralisé - ENS (Ethereum Name Service) comme yourname.eth remplace les adresses longues et difficiles à retenir. Il est plus difficile à bloquer qu’un site web classique.

Le plus grand piège ? Les faux sites. En Algérie, 31 % des utilisateurs ont été victimes de sites imitant Uniswap en 2025. Ces sites volent les clés privées. La solution ? Ne jamais cliquer sur un lien reçu par SMS ou sur un forum. Toujours vérifier l’adresse du contrat sur Etherscan ou BscScan. Et ne jamais copier-coller une adresse depuis un message privé.

Comment acquérir vos premières crypto sans banque

Vous avez votre portefeuille. Vous avez votre VPN. Mais vous n’avez pas de crypto pour commencer. Pas de carte bancaire. Pas de paiement en ligne. Comment faire ?

Les utilisateurs dans les pays interdits utilisent des méthodes P2P (peer-to-peer) :

  • Sur des plateformes comme LocalBitcoins ou Paxful, même si elles sont bloquées, les gens utilisent des VPN pour accéder à des vendeurs en ligne.
  • En Chine, beaucoup achètent des USDT via des vendeurs à Hong Kong, puis transfèrent les fonds via des comptes bancaires tiers.
  • En Algérie, des groupes Telegram comme @CryptoDZ offrent des vendeurs vérifiés et des adresses de contrat mises à jour chaque jour.
  • En Bangladesh, certains utilisent des transferts d’argent via des réseaux informels comme hundi pour recevoir des crypto en échange de cash.

Le montant minimum pour commencer ? Environ 187 $ - juste assez pour couvrir les frais de gaz de plusieurs tentatives. Les premières transactions échouent souvent. Les frais de gaz montent à cause du VPN. Les blocages interrompent les transactions. Mais avec de la patience, 47 % des utilisateurs réussissent leur première opération.

Trois personnes échangeant des données crypto par Bluetooth dans une ruelle nocturne, un portefeuille matériel à la main.

Les risques - et comment les réduire

Accéder à un DEX dans un pays interdit n’est pas sans danger. Voici les risques réels :

  • Vol de portefeuille : 63 % des utilisateurs dans les pays interdits ont été ciblés par des attaques de phishing. Les faux sites, les faux messages, les fausses mises à jour de MetaMask sont courants.
  • Traces numériques : Même avec un VPN, TRM Labs a montré en 2025 que 31 % des transactions depuis les pays interdits peuvent être reliées à leur origine par l’analyse des schémas de transaction et des IP.
  • Latence et échecs : Les transactions prennent 15 à 25 % plus de temps à cause du VPN. Le taux d’échec est de 28 % contre 7 % dans les pays autorisés.
  • Liquidez limitée : Il est difficile d’échanger des crypto contre des devises locales. Vous devez souvent faire plusieurs étapes : USDT → ETH → BTC → monnaie locale, avec des frais cumulés.

Pour réduire ces risques :

  • Utilisez un portefeuille matériel. Il n’est pas connecté à Internet. Impossible à pirater à distance.
  • Ne gardez que ce que vous êtes prêt à perdre. Si vous perdez 500 $, ce n’est pas la fin du monde. Si vous perdez 5 000 $, c’est une erreur de gestion.
  • Utilisez des outils de confidentialité comme Tornado Cash (sur Ethereum L2) pour mélanger vos transactions. Même si c’est techniquement complexe, cela réduit les traces.
  • Restez dans les communautés vérifiées. Le subreddit r/BannedCrypto a une liste mise à jour toutes les heures des miroirs sécurisés. Les groupes Telegram comme "DEX Safety Net" vérifient les adresses en temps réel.

Le paradoxe : pourquoi les interdictions échouent

La Chine interdit les cryptomonnaies depuis 2021. Pourtant, selon Chainalysis, l’usage des protocoles DeFi a augmenté de 14,3 % en 2024. L’Algérie a criminalisé les crypto en 2025. Pourtant, le volume des transactions DEX a augmenté de 63 % en deux ans.

Les gouvernements dépensent des milliards pour bloquer les sites. La Chine dépense 2,3 milliards de dollars par an pour surveiller les transactions crypto. Et pourtant, les gens trouvent toujours un moyen. Pourquoi ? Parce que les blockchains ne sont pas des sites web. Ce sont des réseaux mondiaux, distribués, immuables. Vous ne pouvez pas fermer une blockchain. Vous pouvez seulement essayer de bloquer les accès - et les gens trouvent toujours un autre accès.

Les régulateurs le savent. En 2025, 18 pays ont commencé à cibler les fournisseurs de liquidité, les développeurs de DEX, ou les plateformes de paiement. Mais ce n’est pas efficace. Si vous interdisez un DEX, les développeurs le déplacent sur une autre blockchain. Si vous bloquez une adresse, ils en créent une nouvelle. Si vous arrêtez un vendeur, un autre prend sa place.

Étudiante décodant une transaction cachée dans une photo de chien, des noms ENS flottant comme des lanternes.

Les cas concrets - ce que font les gens

En Chine, un utilisateur sur Reddit a partagé son workflow : "Acheter USDT via un vendeur à Hong Kong → Transférer sur Ledger Nano X → Connecter à MetaMask via Brave + Tor → Échanger sur Uniswap pour ETH". Temps : 37 minutes. Succès : 82 %. C’est long. C’est compliqué. Mais ça marche.

En Algérie, des utilisateurs ont créé un réseau sans fil peer-to-peer appelé "Algeria DEX Mesh Network". 28 000 personnes l’utilisent. Pas d’Internet. Pas de VPN. Juste des appareils Bluetooth et Wi-Fi Direct pour échanger des transactions entre voisins. C’est comme un réseau de messagerie, mais pour la blockchain.

Au Bangladesh, des étudiants de l’université de Dhaka utilisent la stéganographie : ils cachent les données de transaction dans des images de famille ou de paysage. Les autorités ne voient qu’une photo de chien. Le téléphone lit le code caché et exécute la transaction.

Et au Venezuela ? Même si les crypto ne sont pas officiellement interdites, les banques bloquent tout. Les gens utilisent les DEX pour envoyer de l’argent à l’étranger. Résultat : 73 % de réussite pour les transferts, contre 22 % avec les services traditionnels.

Est-ce légal ? Est-ce sûr ?

La réponse est simple : ce n’est pas légal dans les pays où c’est interdit. Mais c’est techniquement possible. Vous risquez une amende, une saisie de biens, ou même de la prison - surtout en Algérie, en Égypte ou en Bangladesh. Mais vous ne risquez pas de perdre vos actifs à cause d’un hack de banque. Vous ne risquez pas de voir votre compte gelé parce que le gouvernement change d’avis. Vous avez le contrôle.

Beaucoup disent que c’est dangereux. C’est vrai. Mais pour ceux qui vivent dans des pays avec des banques corrompues, des monnaies en chute libre, ou des restrictions totales sur les transferts d’argent, c’est la seule porte ouverte.

Le vrai problème, ce n’est pas les DEX. C’est la croyance que les gouvernements peuvent contrôler l’argent dans un monde connecté. Ils peuvent le rendre difficile. Ils peuvent le rendre risqué. Mais ils ne peuvent pas le rendre impossible.

Comment commencer - en 4 étapes

Si vous êtes dans un pays interdit et que vous voulez essayer :

  1. Étape 1 : Obtenez un VPN fiable - NordVPN ou ExpressVPN. Testez-le avant d’acheter. Il doit fonctionner sur votre réseau.
  2. Étape 2 : Téléchargez un portefeuille matériel - Ledger Nano X ou Trezor. Pas de portefeuille logiciel pour le début.
  3. Étape 3 : Trouvez un vendeur P2P vérifié - Utilisez des communautés comme r/BannedCrypto ou des groupes Telegram actifs. Ne payez jamais sans vérifier l’adresse du contrat.
  4. Étape 4 : Faites votre première transaction - Commencez avec moins de 200 $. Acceptez les échecs. La première fois, ça prendra 40 minutes. La dixième fois, ça prendra 5 minutes.

Ne cherchez pas la perfection. Cherchez la résilience.

Est-ce légal d’utiliser un DEX si les cryptomonnaies sont interdites dans mon pays ?

Non, ce n’est pas légal dans les pays où les crypto sont interdites. L’utilisation d’un DEX peut vous exposer à des amendes, des saisies d’actifs, ou même à la prison - selon la loi locale. Mais techniquement, les DEX ne sont pas bloquables comme un site web. Les autorités peuvent vous poursuivre, mais elles ne peuvent pas arrêter la blockchain.

Puis-je utiliser MetaMask dans un pays interdit ?

Oui, mais seulement si vous utilisez un VPN pour accéder à internet. MetaMask lui-même n’est pas bloqué - c’est un logiciel qui s’exécute sur votre appareil. Le problème, c’est que les gouvernements bloquent les connexions aux nœuds blockchain. Un VPN permet de contourner ce blocage. Pour plus de sécurité, combinez-le avec un portefeuille matériel.

Comment éviter les faux sites DEX qui volent mes fonds ?

Ne cliquez jamais sur un lien reçu par SMS, email ou message privé. Toujours entrer manuellement l’adresse du contrat sur Etherscan ou BscScan. Utilisez des listes vérifiées comme celle du subreddit r/BannedCrypto. Les miroirs Telegram peuvent être fiables, mais vérifiez toujours l’adresse du contrat avec au moins deux sources indépendantes.

Comment acheter des crypto sans carte bancaire ?

Utilisez des plateformes P2P comme Paxful, LocalBitcoins, ou des groupes Telegram locaux. Dans certains pays, les gens utilisent des transferts d’argent en espèces via des intermédiaires. Le montant minimum pour commencer est d’environ 187 $, juste assez pour couvrir les frais de gaz de plusieurs tentatives.

Pourquoi les transactions échouent-elles souvent dans les pays interdits ?

Les VPN ralentissent la connexion aux nœuds blockchain. Les blocages gouvernementaux interrompent les requêtes. Les frais de gaz peuvent être mal estimés à cause de la latence. Et les réseaux sont souvent surchargés. Le taux d’échec est de 28 % dans les pays interdits contre 7 % ailleurs. La solution : augmentez les frais de gaz, utilisez des réseaux L2 comme Polygon, et n’essayez pas de faire plusieurs transactions en une heure.

Quels pays ont les DEX les plus actifs malgré les interdictions ?

La Chine, l’Algérie et le Bangladesh sont les trois plus grands marchés de DEX dans les pays interdits. La Chine représente 18,7 milliards de dollars de volume annuel, l’Algérie 5,9 milliards, et le Bangladesh 7,3 milliards. Malgré les lois, la demande est forte - surtout pour les transferts internationaux et la préservation de la valeur.

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