Qu'est-ce que la cryptomonnaie Made in America (MIA) ?

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Qu'est-ce que la cryptomonnaie Made in America (MIA) ?

Si vous avez entendu parler de Made in America (MIA) comme d’une cryptomonnaie qui célèbre l’identité américaine, vous n’êtes pas seul. Mais ce qui semble être un projet porté par des valeurs fortes cache une réalité bien plus simple : un jeton presque invisible sur le marché des cryptos.

Qu’est-ce que MIA, vraiment ?

Made in America (MIA) est un jeton numérique construit sur la blockchain Solana. Il ne s’agit pas d’une nouvelle blockchain, ni d’un protocole révolutionnaire. C’est simplement un token - comme des milliers d’autres - qui utilise l’infrastructure déjà existante de Solana pour fonctionner. Son unique différence ? Son branding. MIA se présente comme un mouvement, pas seulement une monnaie. Il parle de fierté nationale, de craftsmanship américain, de résilience. Des mots puissants. Mais derrière ces mots, il n’y a presque rien de concret.

Un jeton sans équipe, sans roadmap, sans transparence

Aucune équipe n’est publiée. Aucun fondateur n’est nommé. Aucun site web officiel vérifiable n’existe. Pas de whitepaper. Pas de GitHub. Pas de compte Twitter actif. Pas de communauté sur Discord ou Telegram. Rien. C’est rare, même pour un projet micro-cap. La plupart des jetons sans valeur ont au moins un Discord avec 50 personnes qui discutent à minuit. MIA, lui, semble avoir été lancé, listé, puis oublié.

Une liste sur Poloniex - et c’est tout

Le seul point d’ancrage réel de MIA est son listing sur Poloniex, une bourse qui accepte souvent des jetons très petits. Les dépôts ont été ouverts le 31 janvier 2025, les échanges ont commencé le même jour à 09:00 UTC, et les retraits sont devenus possibles le 1er février. Depuis, rien. Pas de nouveaux échanges. Pas de nouvelles fonctionnalités. Pas d’annonce. Le trading est quasiment nul : selon CoinMarketCap, le volume sur 24 heures est de 0 $, et le prix oscille autour de 0,00002892 $.

Combien vaut MIA ? Presque rien

Le prix d’un seul MIA est de moins de 0,003 centime d’euro. Pour avoir 1 $, il vous faudrait plus de 34 000 jetons. C’est typique des micro-cap. Mais ce n’est pas la taille du nombre qui compte - c’est la liquidité. Et ici, il n’y en a pas. Personne ne vend. Personne n’achète. Les plateformes comme CoinMarketCap et LiveCoinWatch affichent des classements différents (#7204 vs #8820), ce qui prouve juste que personne ne suit vraiment ce jeton. Il existe dans les livres comptables, mais pas dans les portefeuilles actifs.

Une main tient un jeton MIA cassé, tandis que d'autres jetons crypto brillent autour de lui dans un chaos numérique.

Comment le stocker ? Et comment l’acheter ?

Si vous voulez l’acheter, Poloniex est votre seule option connue. L’unique paire disponible est MIA/USDT. Pas de paire BTC, pas de paire ETH. Juste l’USDT. Pour le stocker, vous avez besoin d’un portefeuille compatible Solana : Phantom, Solflare, ou Ledger (si vous avez activé Solana sur votre appareil). Mais attention : si vous envoyez MIA à un portefeuille qui ne supporte pas Solana, vous le perdez pour toujours. Il n’y a pas de guide, pas de support client. Si vous faites une erreur, c’est fini.

Pourquoi existe-t-il alors ?

Les cryptomonnaies comme MIA naissent dans un écosystème où il est très facile et peu coûteux de créer un jeton sur Solana. Un développeur peut le faire en moins de 10 minutes, avec un budget de moins de 1 $ pour les frais de transaction. Le marketing, lui, est gratuit : il suffit de dire que c’est « patriotique », « anti-système », ou « pour les vrais Américains ». Et ça attire des gens qui veulent croire en quelque chose de plus grand que le code. Mais quand il n’y a pas de communauté, pas de développement, pas de réelle utilité, ça devient juste un fichier sur une blockchain. Un fantôme numérique.

Comparaison avec les autres tokens Solana

Solana a des centaines de milliers de jetons. Beaucoup d’entre eux sont aussi inutiles que MIA. Mais les plus actifs ont au moins une chose en commun : une communauté, un projet, une promesse concrète. Par exemple, des jetons comme $BONK ou $WIF ont des milliers de détenteurs, des campagnes marketing, des partenariats, des jeux, des NFTs. MIA n’a rien de tout ça. Il ne sert à rien. Il ne permet pas de payer, de gagner des intérêts, de voter, ni même de participer à un airdrop. Il est là. C’est tout.

Un aigle fantôme en code binaire survole un désert numérique, tandis qu'une personne regarde le prix nul de MIA sur un écran.

Est-ce un scam ?

Techniquement, non. Il n’y a pas de preuve que les créateurs ont volé des fonds. Il n’y a pas de contrat intelligent piégé. Il n’y a pas de « rug pull » documenté. Mais il n’y a pas non plus de raison de croire qu’il vaudra un jour plus que 0,00003 $. C’est ce qu’on appelle un « dead coin » en devenir. Un jeton qui a été lancé, listé, puis abandonné. Les gens qui l’ont acheté à son lancement l’ont probablement fait par curiosité, ou par espoir de devenir riche en achetant un « trésor caché ». Ce n’est pas un scam - c’est un pari perdu d’avance.

Que faire si vous avez déjà MIA ?

Si vous en détenez, vous avez deux options :
  • Le garder, en espérant qu’un jour quelqu’un se souvienne de lui - ce qui est très peu probable.
  • Le vendre, même à un prix ridiculement bas. Même 0,00001 $ par jeton vaut mieux que 0 $.
Mais attention : si vous essayez de le vendre, il se peut que vous ne trouviez aucun acheteur. La liquidité est nulle. Vous pourriez devoir attendre des semaines - ou des mois - pour qu’un acheteur se présente. Et même alors, vous perdrez presque tout votre investissement.

Le vrai risque : croire en un symbole

Le plus grand danger avec MIA, ce n’est pas qu’il soit une arnaque. C’est qu’il utilise des émotions fortes - la fierté, l’identité, la nostalgie - pour masquer l’absence totale de valeur technique. Les gens veulent croire que leur argent peut soutenir un idéal. Mais l’argent numérique ne peut pas être patriotique. Il ne peut pas être un symbole. Il ne peut être que ce qu’il est : du code. Et ce code-là, pour l’instant, ne fait rien.

Conclusion : un fantôme numérique

Made in America (MIA) est une cryptomonnaie qui existe sur papier, sur les listes de bourses, et dans les mémoires de quelques détenteurs. Mais elle n’existe pas dans la réalité. Pas de communauté. Pas de développement. Pas d’avenir. Pas de raison d’y investir. Ce n’est pas un projet. Ce n’est pas une opportunité. C’est une trace. Une empreinte laissée par une vague de jetons créés pour profiter d’un moment, d’un mot, d’un sentiment - et qui ont disparu dès que le vent a changé.

Si vous cherchez une cryptomonnaie qui représente des valeurs, choisissez-en une qui a une équipe, un code ouvert, une communauté active, et une utilité réelle. MIA ne répond à aucune de ces conditions. Il est là, mais il ne fait rien. Et dans le monde des cryptos, ce qui ne fait rien, finit par disparaître.

MIA est-il une arnaque ?

Non, MIA n’est pas une arnaque au sens classique - il n’y a pas de preuve de vol ou de fraude. Mais il n’a aucune valeur réelle, aucune communauté, et aucun développement. C’est un jeton abandonné, pas un projet frauduleux. Il est plus proche d’un fantôme numérique que d’une escroquerie.

Où puis-je acheter MIA ?

La seule bourse connue où MIA est listé est Poloniex, avec la paire MIA/USDT. Aucune autre bourse majeure ne le propose. Les échanges décentralisés (DEX) comme Raydium ou Jupiter ne le supportent pas, et il n’y a pas de pool de liquidité sur Solana.

Puis-je utiliser MIA pour payer des biens ou services ?

Non. Aucun commerçant, plateforme ou service n’accepte MIA comme moyen de paiement. Il n’a aucune utilité pratique. Il ne sert qu’à être détenu - et même cela, peu de gens le font.

Est-ce que MIA est sur Solana ?

Oui, MIA est un jeton construit sur la blockchain Solana. Il utilise son infrastructure pour les transactions, ce qui signifie qu’il est rapide et bon marché à transférer - mais seulement si quelqu’un veut le transférer. En pratique, presque personne ne le fait.

Pourquoi le volume de trading est-il à 0 $ ?

Parce que personne n’achète ni ne vend MIA. Il n’y a pas d’intérêt du marché. Les détenteurs ne veulent pas vendre, et les acheteurs potentiels ne veulent pas acheter. C’est un signe clair qu’il n’y a aucune demande réelle pour ce jeton. Le marché l’a ignoré.

Y a-t-il un site officiel pour MIA ?

Non. Aucun site web vérifiable, officiel ou actif n’est associé à MIA. Les pages qui apparaissent dans les résultats de recherche sont des pages de bourses, des agrégateurs de prix ou des sites de spam. Il n’y a pas de site web dédié, pas de blog, pas de contact.

Vaut-il la peine d’investir dans MIA ?

Non. Investir dans MIA revient à acheter un billet de loterie sans numéro. Il n’y a aucun fondement technique, économique ou communautaire qui justifie une quelconque espérance de retour. Même les projets micro-cap les plus risqués ont au moins une équipe ou une promesse. MIA n’a rien.

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